Contexte

Cadre général

Les chercheuses et chercheurs du GREYC s’intéressent au bruit dans les composants électroniques. Il s’agit de très petites variations du courant électrique qui traverse le composant. Ces variations sont de plus aléatoires donc incompensables et diminuent les perfomances des systèmes électroniques. Elles sont liées aux mécanismes microscopiques de déplacement des charges électriques.

Après amplification et traduction en sons, un souffle ou une espèce de chuintement est entendu.

L’objectif de ce programme de recherche participative est de trouver un son naturel qui auraient la même signature sonore et spectrale qu’un composant électronique. Une des caractéristiques du bruit des composants électroniques est que la répartition en fréquence présente une dépendance mathématique comme l’inverse de la fréquence. On parle de bruit en 1/f.

Enjeux scientifiques et sociétaux

Le bruit en 1/f reste une interrogation pour la communauté scientifique. Présent dans de nombreux systèmes biologiques, économiques, spatial, etc, les mécanismes communs à ces différents systèmes restent à identifier. Sa modélisation mathématique reste également à décrire correctement.

Les composants électroniques intégrés sont au coeur de notre société de l’information et de la communication. Ils sont utilisés dans la quasi-totalité des objets du quotidien pour y ajouter des fonctionnalités trop souvent avec des visées uniquement commerciales (frigidaire connectée, TV 3D, les exemples sont bien nombreux). La dimension écologique de ce développement de l’électronique grand public est également importante car la quantité d’énergie nécessaire pour produire un smartphone dépasse celle que consomme l’appareil
pendant son cycle d’utilisation et de recyclage.

En raison de la complexité croissante des composants électroniques intégrés—un phénomène qui s’accroît de manière exponentielle avec la loi de Moore, d’abord une simple observation empirique devenue un guide pour l’industrie de la microélectronique—les citoyens et les décideurs politiques possèdent des connaissances très limitées sur la technologie des objets du quotidien. Une des conséquences est évidemment le développement des fake-news avec par exemple la présence de puces 5G qui auraient été injectées lors des vaccinations contre le COVID ou encore des délocalisations en extrême orient des entreprises de fabrications
sans interventions des pouvoirs public : en 2021, la production automobile a été à l’arrêt en raison de la pénurie des composants électroniques. Quelques kilos de silicium manufacturé manquant ont ainsi bloqués pour de longs mois la production d’une automobile d’une tonne environ.